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DOSSIER : Mon trek des Annapurnas (mai 2018) – Camp de base de l’Annapurna

Partir faire du trek au Népal fait partie des activités qui, je pense, font consensus dans la plupart des têtes. Et pour cause, l'Himalaya offre parmi les plus époustouflants paysages que l'on puisse voir dans le monde. C'était tout du moins ma vision du pays avant d'y partir un mois, du 14 mai au 12 juin 2018.

Durant mon voyage, j'ai eu la possibilité de partir faire le tour des Annapurnas pendant plusieurs semaines. Cet article est la revue de trois semaines à marcher entre dix et vingt kilomètres par jour au milieu de paysages tous plus beaux les uns que les autres.

Afin de bien détailler mon périple , voici le sommaire de mon dossier.

  1. Introduction
  2.  Les Annapurnas : glossaire et vocabulaire
  3. Trek 1 : Le tour des Annapurnas, récit de voyage
  4. Trek 2 : Le lac Tilicho, un trek alternatif extraordinaire
  5. Trek 3 : Le camp de base de l'Annapurna
  6. Faire du trek au Népal et dans les Annapurnas : FAQ
  7. Trek au Népal : budget

Ici, je détaille le trek du camp de base de l'Annapurna, que j'ai effectué à la suite du circuit des Annapurnas. Si vous n'avez pas déja lu le début de mon périple, vous pouvez consulter l'article ici.

Lors de mon précédent article sur mon récit du circuit des Annapurnas, l'histoire se termine en laissant Elvana et Tom, nos deux compères de trek. Ainsi, nous ne sommes plus que trois (brillants) aventuriers, Matan, Thibaud et moi. Nous sommes à ce moment là à Marpha, dans le circuit des Annapurnas.

J12- Marpha- Tatopani

Lors de notre arrivée à Marpha, nous décidons de prendre un bus public. Celui-ci nous coûte moins cher qu'une jeep, et ne s'avère pas vraiment moins rapide.
En effet, la route est extrêmement détériorée. Au delà d'être secoué sans cesse, la vitesse du bus n'excède pas 20 km/h. C'est la même chose pour les jeeps, surtout que des travaux sur la route oblige régulièrement les voitures à s'arrêter parfois plusieurs heures comme ce fut notre cas.

Après deux heures de route, le bus s'arrête. Nous pensons à une pause, mais voyant la fil de voiture devant et derrière nous, nous pensons à une chute de pierres. Non, il s'agit de ces fameux travaux. Deux heures de travail, deux heures de pause, c'est la règle. Nous somme bloqués le temps qu'ils travaillent. Cela semble surnaturel en France, mais c'est très commun au Népal. Nous attendons donc...

La route est fermée
Traffic

Dans ce bus, nous discutons avec le seul autre "étranger", un belge qui trek seul. Nous le reverrons quelque fois sur le chemin de Poon Hill.

L'arrivée à Tatopani se fait à la tombée de la nuit, nous sommes bien contents d'être arrivés. Nous revoyons sur une terrasse mon amie Alice, qui a pris un bus plus tôt que nous, donc est arrivée avant. Nous avons tous la même idée, aller au point de vue du mont Poon Hill, dont nous ferons le tronçon le lendemain. Il est un peu tard, nous partons nous coucher pour être en forme.

J13 : Tatopani-ghorepani (transition circuit - ABC)

La nuit à été horrible. Des moustiques ont été présents toute la nuit et m'ont réveillé en me piquant. Je me réveille bien fatigué sans avoir commencé à marcher..
Et je ne suis pas au courant à ce moment là de la journée qui m'attend !
Si je dois résumer la journée de transition en quelques mots, un seul suffit : escaliers !

Je n'ai jamais vu autant d'escaliers en effet ! Nous montons littéralement pendant sept heures, et 1300 mètres de dénivelé, des escaliers.

J'ai beau fouiller dans mes centaines de photos lors de l'écriture de cet article, je réalise que je n'en ai pas pris aucune de cette journée, ou que j'ai supprimé (de rage probablement :)) le moindre souvenir! Ainsi, sans photos mais avec la passion de mes écrits, je peux vous assurer que la journée était horrible (même si les plus optimistes diront que c'est bon pour les cuisses !)

La bonne nouvelle de la journée vient de l'auberge, de très bon accueil. Nous retrouvons Jannick le belge, et faisons connaissance de Sarah, une française qui voyage seule, qui fera part de ses récits de voyage, dont un volontariat dans un camp de réfugiés au Bangladesh. Récit courageux et bouleversant en même temps, autour d'un thé noir et au chaud !

J14 : Poon Hill

Cette nouvelle journée de trek commence très tôt. En effet, nous nous levons avant le lever du soleil pour pouvoir l'observer en haut du mont Poon Hill, situé à 30 minutes de marche de notre auberge. Je ne peux pas dire que se lever si tôt est une partie de plaisir, surtout pour moi qui suis plutôt un couche tard, mais le trek au Népal change un peu les habitudes, alors on s'adapte, avec succès !
Nous nous levons à cinq heures donc, nous commençons à marcher peu après.

Montée vers Poon Hill
Poon Hill

Et quelle joie d'arriver en haut du Poon Hill avec une vue... recouverte de nuages...

Et bien oui, la "vue" est inexistante ! D'aucuns diront "c'est les risques du métier" ou "c'est le jeu ma pauv' Lucette". En attendant, nous sommes un peu frustrés avec Thibaud (Matan ayant eu la bonne idée de rester au lit).
Nous attendons une bonne heure. Nous prenons un thé au stand de thé. Nous discutons avec une coréenne qui adore la France et qui nous raconte son voyage organisé !
Malheureusement, nous n'aurons pas d'éclaircie, mais de la pluie et des nuages. Nous redescendons à l'auberge déjeuner. Tant pis pour nous!

Attente d'un brin de soleil
Photo avec notre nouvelle amie corréenne
La meilleure vue obtenue lors de mon passage à Poon Hill

J14 : Ghorepani- Chhomrong

Après un bon déjeuner, nous partons vers Chhomrong pour 17 kilomètres de marche, soit six heures pour le GPS, ce qui nous étonne car la route est plutôt descendante.

Ces estimations, c'est si tout va bien... Car en partant la pluie commence à tomber fortement. Et les premiers kilomètres étant en montée, nous sommes assez lents.

Après deux kilomètres, nous sommes trempés. Magnifique journée qui commence bien !

Montée pluvieuse
Trempés après une heure !

A ce moment, Thibaud et Matan reprennent leur rythme de machines, ils avancent plus vite que moi. Faire cette route est plutôt agréable au moment où la pluie décide de s'arrêter (après 3-4 kilomètres de route). Les paysages s'ouvrent petit à petit et le chemin descendant offre des points de vue splendides.

J'arrive dans un village nommé Tadapani, à huit kilomètres de Chhomrong. Cela fait bien deux heures que je n'ai pas vu mes compères. A chaque fois que je croise un népalais, je demande si il les a vu, ils répondent "Oui, il y a dix minutes". Ils ne s'arrêteront jamais hahaha. J'en profite pour faire des pauses et contempler le paysage.

Vue sur les montagnes
Les petites maisons à flanc de montagne...

Puis ce qui devait arriver arriva. Juste après Tadapani, j'aperçois une intersection qui m'interpelle. Mon GPS semble montrer que je dois aller sur le flanc de montagne de gauche, mais la route principale semble aller vers la droite, et le GPS indique vers la droite (puis un virage à gauche pour revenir sur le flanc de gauche). Après quelques hésitations, et pestant contre mes camarades qui ne m'ont pas attendu, je décide d'aller vers la droite.

Le chemin va légèrement sur la gauche, j'ai fait le bon choix... Jusqu'au moment où je comprends que je suis sur le flanc de montagne de droite vers le village de Mélache ... et en regardant le plan, je ne vois pas où je peux traverser la vallée. Après avoir demandé à un local dans une petite maison mon chemin, je n'ai pas de choix, je dois rebrousser chemin. La personne m'indique un raccourci ! Mais dans l'histoire j'ai perdu une bonne demi heure.

Trente minutes, ce n'est pas excessif comme contre-temps, mais après plusieurs heures de marche, je râle un peu ! (j'ai le droit, je suis français ^^)

Me revoilà sur le bon chemin après une belle descente pour passer sur le flanc gauche de la montagne. Et vous l'aurez compris, tout ce que j'ai descendu, je vais devoir le remonter ! Chhomrong n'est plus qu'à cinq kilomètres mais il reste une belle montée à faire. J'en profite pour manger.

Une vue de ce qu'il reste à faire
RIen à voir avec l'histoire, mais ce mouton est vraiment très mignon.

Il me faut une heure et trente minutes pour rejoindre Chhomrong. Les montées d'escaliers sont éprouvantes mais graduelles, je ne ressens pas de difficulté, outre mentales avec cette sensation que le trek se résume à des escaliers à monter.

Durant cette montée, je rejoins un autrichien qui vient de passer plusieurs jours dans des treks alternatifs du Népal. Il me raconte que je suis le premier touriste qu'il voit depuis une semaine. Nous sympathisons et finissons la journée ensemble.

Sur ce village, nous séjournons au Lucky guest house hotel, qui répond parfaitement à nos besoins. L'établissement est propre, les douches sont chaudes, les repas sont bons, et les propriétaires, bien que parlant peu anglais, sont agréables et souriants. Exactement ce qu'il nous fallait après une journée éprouvante !

Vue sur les magnifiques paysages, comme chaque jour..

Mes deux guignols de trek, qui sont fiers de ne pas m'avoir attendu ! Ils méritent des claques !

J15 : Chhomrong - Deurali

L'avant dernier jour avant l'arrivée au camp de base de l'Annapurna. Les jambes sont un peu lourdes, mais c'est supportable. Cela fait quand même quinze jours que nous marchons sans jour de repos. Et même si l'étape du jour ne fait que quatorze kilomètres, les 1332 mètres de dénivelé affichés par mon GPS, et la perspective de monter des marches encore et toujours ne m'enchante guère.

Pour le moment, j'avoue être déçu par le trek. Beaucoup d'escaliers, une météo peu clémente, et si certains paysages sont sublimes, on passe trop de temps à mon goût dans les forêts à voir peu de vues dégagées donnant sur les montagnes. Néanmoins, j'imagine que la fatigue atteint un peu mon objectivité.

Comme la veille, Matan décide de partir seul. On ne le surnomme pas le Yéti pour rien ! Passé 3000 mètres, vous ne pouvez plus le suivre, il va trop vite. Mais cette fois, Thibaud prend son temps. Nous passerons la journée ensemble.

Ma seule photo du jour avec Matan

La météo est toujours moins clémente que sur le circuit. Quelques gouttes de pluie apparaissent vite. Néanmoins, notre rythme est correct, le chemin n'est pas trop glissant.

Brume lors du trek

Tout à coup nous entendons une voix nous avertir : "Be careful, a red panda !". Nous regardons autour, nous ne voyons rien. La blague vient d'un francais qui marche dans le sens opposé de nous. Amusés par cette "blague", nous discutons avec lui. Monsieur est bavard, nous discutons trente minutes du voyage, de sa vie, de la nôtre. Il me raconte une anecdote de sa vie dont je me rappelle encore aujourd'hui.

Vivant au Népal depuis des années, il était présent à Katmandou lors du terrible tremblement de terre de 2015, qui aura fait plus de 8000 morts, et huit millions de sinistrés. Il nous explique que tout arrive en une poignée de secondes. Vous êtes chez vous tranquillement et une minute après, tout est détruit. Ce sentiment est assez difficile à accepter pour les locaux, qui ont perdu beaucoup en l'espace de quelques instants.

Mais le plus difficile d'après lui, n'a pas été la secousse en elle-même, mais ce qu'il appelle les "after shock". En effet, après chaque gros tremblement de terre, des secousses moins fortes arrivent régulièrement, le temps que les plaques tectoniques se stabilisent. Ainsi, un after shock peut être tout aussi destructeur, c'est l'inconnu à chaque after shock.

Pendant plusieurs semaines, chaque after shock fut très dur à vivre pour la population, dans le stress quotidien de voir une nouvelle secousse arriver.

Cette histoire me rappelle à quel point la vie se joue à rien. Vous pensez être en sécurité et un évènement extérieur perturbe vos plans, vos vies. Cette histoire triste me rappelle de savourer chaque instant de mon voyage.

Fin de la première anecdote, début de la deuxième anectode !

Durant notre marche, nous apercevons une stèle sur laquelle une histoire est écrite dans un langage proche du sanskrit.

la fameuse stèle

Mon esprit créatif imagine tout de suite une prophétie. Je prends la stèle en photo et demande des explications à l'auberge le soir. En fait cette stèle est une plaque commémoratrice de la rénovation du village, faite en 2043 (date que l'on voit sur la photo). Wait what? en 2043?

En effet, le calendrier officiel du Népal a 56.7 années de plus que notre calendrier grégorien. Ainsi, nous sommes actuellement en 2018 dans l'année 2075. La rénovation du village a été faite en 2043, soit il y a 32 ans.

Fin de la deuxième anecdote !

Et le trek dans tout cela? Une montée graduelle, ponctuée de nuages et d'escaliers. Moi qui râle car je suis fatigué des escaliers, rien de bien intéressant ! Nous arrivons à Deurali vers dix-sept heures, un peu tard du à notre discussion avec notre ami francais et une longue pause déjeuner. Par ailleurs, l'internet devient payant : 500 roupies pour deux heures de connection, cela pique un peu, nous n'en faisons pas usage .

Belle cascade entre les rochers

J16 : Deurali - Annapurna Base Camp

La dernière journée de montée du trek ! Et cela sera une petit journée !

En effet, il reste 6.7 kilomètres alors nous ne partons pas de très bonne heure. On repose les organismes.

En nous réveillant, nous voyons les coureurs du marathon du camp de base de l'Annapurna. Ce jour là plusieurs centaines de coureurs partent du camp de base pour rejoindre le village de Napayul, situé 42 kilomètres plus bas. Une vraie performance ! Je suis impressionné par ces gens. Pour ma part, je me contente de quelques kilomètres en montée aujourd'hui, cela me va très bien ! 😂

Marathon du base camp

Le tronçon qu'il reste à effectuer est relativement tranquille. Il faut deux heures et trente minutes pour rejoindre le camp de base, sous la brume.

de la brume... mais une super vue quand même
la brume et encore la brume !

Vous l'aurez compris, toute la montée aura été couverte de brume. Cela joue beaucoup dans mon ressenti du trek et je suis content d'avoir terminé.

Au camp de base de l'Annapurna, les prix sont plus chers, la chambre est payante, la douche aussi mais qu'importe.

Les repas sont aussi plus chers. Nous avions prévu le coup en achetant des nouilles à Pokhara. Malheureusement pour moi, j'ai découvert avec effroi ce matin que mes nouilles avaient été mangées dans la nuit, probablement par des rats. Quand on pense que mon sac était à quelques centimètres de mon lit, cela me fait froid dans le dos d'imaginer le rat dans mon sac.... Mauvais souvenir !

Mon arrivée au camp de base, satisfait d'en avoir fini !
La tête satisfaite de Thibaud ! Aussi satisfait que moi !

Demain, nous nous levons au lever du soleil pour admirer le sanctuaire des Annapurnas, cette vue que nous attendons depuis le début ! Puis nous enchainerons par la descente avec pour but de rejoindre Chhomrong, où nous étions il y a deux jours.

J17 : Annapurna Base Camp

Et la brume s'en alla, laissant place aux merveilles des Annapurnas.

Imaginez la scène : Réveil à cinq heures du matin, le soleil se lève à peine. Vous venez de passer plusieurs jours sous la brume, vous êtes fatigué, vous sortez de votre chambre, et là, tout est clair ! A ce moment, tout fait sens dans ma tête. Les jours précédents, ces escaliers, cette pluie, cette brume, tout cela s'oublie en un instant.

Devant nous, l'Annapurna I, 8091 mètres.

A sa droite, l'Annapurna III, 7555 mètres.

Un peu plus loin à droite, un pic noir, le Machapuchare, 6993 mètres. Et d'autres montagnes autour.

Le somptueux Annapurna I
Le très photogénique Machapuchare

La scène est idyllique. Le soleil envoie les rayons idéaux pour une mise en lumière du lieu. Le sanctuaire se déploit à nous tel un tableau parfait. Et tout cela, dans un calme olympien. Toutes mes ondes négatives partent en un instant devant ce paysage somptueux.

L'Annapurna I, comme un tableau

Mes yeux s'ouvrent au maximum de ce qu'ils peuvent s'ouvrir. La paix règne en ce lieu. A ce moment là, un seul conseil me vient à l'esprit. Allez y ! Les photos pourront vous encourager à y aller, mais ne donneront pas le même ressenti qu'y être.

Est du sanctuaire

 

J17 : ABC - Chhomrong

Les yeux encore brillants devant cette scène, nous repartons sur les sentiers du trek.

Matan est déja parti. Le Yéti est inarrêtable ces derniers jours. Pourtant, nous partons vers sept heures avec Thibaud. Nous avons 21 kilomètres à boucler pour retourner à Chhomrong.

La journée s'annonce radieuse. Mon moral est gonflé à bloc après cette vue du sanctuaire, et le soleil fait son apparition avec le beau temps. Je vois les paysages que nous aurions du voir en montant, et j'apprécie probablement mieux le trek à ce moment.

Fin du camp de base, bye bye !

Nous descendons pendant quatre heures sans nous arrêter. Nous en profitons pour admirer le paysage, bien plus joli que la montée. (alors qu'il s'agit du même ^^ Comme quoi le soleil change tout)

Vue en descendant du sanctuaire
Cascade
La vue sur le sanctuaire qui s'éloigne
La vue sur la vallée

Après un arrêt pour déjeuner à Bamboo, nous arrivons au Lucky Guest House vers 14h30, sachant que le dernier kilomètre aura été difficile car il s'agissait d'escaliers pour aller jusqu'au village. Après sept heures de descente, nous n'étions plus habitués à la montée.

En arrivant à l'auberge, nous constatons que Matan n'est pas là. La propriétaire nous explique qu'il a juste mangé ici. Nous comprenons qu'il a préféré continuer le trek jusqu'à la fin, faisant une journée de plus de dix heures de marche. Nous aurons des nouvelles le soir en fin de journée. Il nous confirme qu'il est rentré à Pokhara.

Nous restons donc avec Thibaud à l'auberge, bien fatigués. En prenant ma douche, je remarque avoir désormais quatre ampoules sur le pied droit. Il est temps que le trek se termine, mon corps me lance des signes !

Après avor fait la sieste et avoir mangé, nous discutons avec le propriétaire de l'auberge.

Il nous explique que son fils a fini septième du marathon du camp de base, ce qui est une bonne performance, car il a gagné de l'argent. Or la coutume veut que chaque personne gagnant de l'argent le reverse à la communauté de villages de cette partie du Népal. Ainsi, le fils du propriétaire est célébré dans tous les villages aux alentours. Par ailleurs, Chhomrong attend qu'il vienne au village pour pouvoir faire la fête. Le père nous dit que son fils va venir dans la soirée, mais l'heure est indécise car on ne sait pas combien de temps il passe par village à célébrer (et à boire !).

Le village fête son sportif !

Il arrive vers neuf heures dans la soirée. Le village appludit et chante quand il arrive. Puis chacun le prend dans ses bras et le félicite. Il reçoit une écharpe qu'il met autour de lui, avec les autres écharpes qu'ont dû lui donner les autres villages. C'est très beau à voir.

Après une petit heure à discuter et faire la fête, tout le monde repart chez lui dormir ! Et nous faisons de même !

J18 : Chhomrong - Pokhara

Dix kilomètres.

C'est ce qu'il nous reste à parcourir pour clore ce chapitre de trek au Népal. Celle-ci sera une petit journée, bouclée en moins de trois heures vers le village de Siwai où un bus public passe.

Alors nous admirons une dernière fois les paysages, dont la verdure est redevenue présente (nous ne sommes plus qu'à 1600 mètres d'altitude après tout).

Une dernière vue sur les beaux paysages du trek
Une chèvre parmi les chèvres comme dirait Thibaud !

C'est fini. Nous arrivons à Siwai ! Quelques minutes après, nous voyons l'arrêt de bus qui nous ramènera vers Pokhara. Nous nous posons sur une table et mangeons avant de prendre ce bus.

Je ne saurais dire quel sentiment traverse mon esprit à ce moment. La joie de finir après 18 jours de marche, ou la tristesse que cela soit fini. Qu'importe finalement, probablement un peu les deux, mais une chose est certaine j'ai conscience d'avoir vécu un voyage intense, et avoir brulé une partie de ma cornée à travers ces paysages !

Deux amis qui finissent 200 kilomètres de marche ensemble.
Notre bus qui nous attend !

Est-ce que je raconte l'histoire où j'ai failli mourir deux fois dans ce fameux bus? La première fois en passant à cinq centimètres d'une falaise, et la deuxième d'une commossion cérébrale à la suite d'un choc avec le plafond du bus après un dos d'âne? Ah ah ah, pour cela, vous devrez probablement venir me voir et me payer une bière.

Nous rentrons à Pokhara dans la soirée, où nous retrouvons Matan, et l'auberge où nous avons laissé nos affaires 18 jours auparavant ! Nous passerons trois jours complets sans rien faire, pour reposer l'organisme, avant de retourner vers Katmandou, où de nouvelles aventures m'attendent, en Inde... Mais cela, c'est une autre histoire !

Conclusion

Est ce que j'aurai cru pouvoir être capable de marcher 262.5 kilomètres en 18 jours, dont 86.5 du trek de l'ABC? Probablement pas.

Le trek de l'ABC a été le ying et le yang pour moi. Tout d'abord car la succession de marches et la météo n'ont pas rendu la montée facile et agréable. Mais la vue sur le sanctuaire a changé totalement ma vision du trek, et la descente du retour a été totalement différente en ressenti. J'en garderai donc un super souvenir, accompagné de Thibaud et Matan (même si on ne peut pas vraiment dire que j'ai vu Matan hahaha).

Le trek du camp de base de l'Annapurna est un trek que nous avons effectué en suite du circuit des Annapurnas. Si vous vous posez la question, les deux treks s'enchainent assez bien pour effectuer la boucle autour de la chaîne de montagne. En tout, j'ai fait 176 kilomètres sur le circuit, et 86.5 sur ABC (en 18 jours). Les deux treks étant différents, je préconise de faire les deux, je ne choisis pas !

Si vous avez tout lu, merci à vous ! Chaque retour est intéressant et important pour moi, n'hésitez pas à poser des questions si vous en avez (peut-être même est-elle dans la FAQ 🙂 ), ou laisser un commentaire !

Merci!

La suite?

Worldtrip 2017-2018 est un projet de tour du monde en solitaire qui vise à minimiser le nombre d'avions que je prends. Parti en septembre 2017, j'ai traversé l'Europe, puis pris le transsibérien, avant de visiter l'Asie Centrale, l'Iran et l'Inde. Vous pouvez suivre mes aventures sur ma carte de voyage, ainsi que sur Instagram !

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Ne rêvez pas votre vie, vivez vos rêves

Xavier

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