Obtenir le visa pour le Turkménistan, un voyage dans le voyage

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Le Turkménistan. Un pays que peu d’entre nous connaissent, que cela soit son emplacement géographique, sa capitale ou ses paysages.

Le Turkménistan, un pays mystère, appelé parfois « la corée du nord » de l’asie centrale.

Vous vous demandez pourquoi donc j’ai souhaité visiter ce pays 🙂 Une seul photo aura suffi à me convaincre de considérer le pays :

Le porte de l’enfer. Boum. Je ne décris pas plus, Google le fera mieux que moi.

Cependant, un autre raison pour demander un visa au Turkménistan est de me permettre de rejoindre l’Iran par la voie terrestre. (je ne prends pas d’avion, remember? ^^)

(Information valable au 1ier janvier 2018) Le Turkménistan possède deux types de visa : transit (maximum 5 jours) et touristique (un mois). L’intérêt du visa de transit est qu’il ne nécessite pas d’avoir un guide pendant le séjour (contrairement au visa touristique), donc est sensiblement moins cher. Je choisis donc cette option. Cela me permettra de visiter la porte de l’enfer, puis de passer quelques jours a Ashgabat, la capitale.

Mais où et comment demander son visa?
Une rapide recherche sur internet met directement dans l’ambiance. On estime à peu près à 50% le nombre de refus des demandes de visa.

Une bonne nouvelle cependant : on peut demander à n’importe quelle ambassade le visa, et le récupérer à une autre ambassade. Cela s’appelle un visa « on the road », très apprécié des voyageurs car ne nécessite pas de payer des visas en urgence (fait plus rapidement, mais plus cher), ou de rester 10 jours à un même endroit.

Mes recherches m’amènent à demander mon visa à Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan. J’ai principalement regardé les récits de voyageurs du forum du site internet Caravanistan. Par exemple, Almaty est peu connue pour délivrer des visas de transit. Tachkent semble être la meilleure option à mes yeux.

Me voici donc à Tachkent, dans une auberge proche de l’ambassade.

Je regarde déja les papiers à fournir (information valable au 1ier janvier 2018) :

– 2 photos.
– Photocopie (EN COULEUR sinon demande refusée) de la page principale du passeport.
– Une explication écrite de pourquoi nous demandons le visa turkmène (qu’ils ne me demanderont finalement pas).

Si un papier manque, la demande n’est même pas regardée, il faut donc faire attention.

Il est alors temps d’aller à l’ambassade.

L’ambassade du Turkménistan à Tachkent est très spacieuse et propre. Néanmoins, les demandes sont traitées dans un ordre écrit sur une feuille. Il faut inscrire son nom sur cette feuille. D’après les divers récits lus, en arrivant à 10h du matin, il y a déja 40 noms sur la feuille, et l’ambassade ferme à 13H.

Néanmoins, il est possible de venir très tôt mettre son nom sur cette fameuse feuille. J’arrive donc à 6h du matin, très peu réveillé, devant l’ambassade. Celle-ci est fermée. Je discute avec le garde à l’entrée, qui sort la fameuse feuille et demande de mettre mon nom. Je suis le 3ième sur la liste, je suis plutôt content. Je repars me coucher.

Je reviens alors vers 10h du matin. On me demande d’attendre mon tour. L’ambassade ouvre vers 9h30, mais il semble qu’elle ne traite pas tout de suite les demandes. Je patiente jusque 11H.

J’en profite pour discuter avec les gens qui attendent. Parmi les personnes présentes, nous sommes cinq touristes.

– Joao et Anna, un portugais et sa femme polonaise voyageant en van avec leur fils, qui veulent faire le même itinéraire que moi.
– Nasr, un malaisien faisant Kuala-Lumpur Istanbul en vélo.
– Hans, un chinois qui voyage depuis 2 ans, qui a demandé le visa au Tadjikistan, et veut le récupérer à Tachkent.

Hans est sur-excité. Il sait que son visa peut être refusé, mais bonne nouvelle, il est accordé ! Pour ma part, la demande s’effectuera tranquillement. Les démarches administratives prennent environ 30 minutes.

S’en vient ainsi une attente d’environ 10 jours. La personne de l’ambassade m’avertit qu’il y a une grande chance de refus, et que si refus il y a, elle ne connait pas les raisons. Elle me donne son adresse email, je peux lui demander des nouvelles quand je veux, peut-être le visa sera prêt avant.

Au bout d’une semaine, j’envoie un e-mail. Le dossier n’est toujours pas traité.

Devant avancer dans mon voyage, je choisis de tenter l’expérience de récupérer mon visa (si accepté) à la frontière (c’est possible 🙂 ). Pourquoi je dis « tenter »? Car des récits de voyage montrent que certains voyageurs ont eu leur visa accepté, mais que le poste frontière ne leur a jamais fourni pour des raisons obscures. Je crois en mon destin, donc je tente l’expérience. 🙂

Néanmoins, cette croyance va être de courte durée. Au bout de 10 jours, la nouvelle tombe : Mon visa est refusé. Aucune raison, la personne par e-mail est désolée pour moi, mais ne peut rien faire. Je dois avouer être un peu démotivé en apprenant la nouvelle.

Parmi mes compères qui ont demandé en même temps que moi :
– Nasr a été refusé.
– Joao a été refusé aussi. Mais sa femme et son enfant ont été acceptés. Pour le coup, ceci est vraiment très énervant pour lui.

Le Turkménistan, cela ne sera donc pas pour cette année pour moi. Mais je note, je me laisse rarement abbatre longtemps. Je reviendrai 🙂

Un conseil aux voyageurs : Prévoyez toujours un plan B quand vous savez que le plan A présente des risques. Pour ma part, mon plan B sera tout aussi valable : Aller en Iran par l’Azerbaïdjan, en traversant la mer caspienne en bateau (une sacrée aventure aussi, sujet de cet article).

En espérant que vous serez plus chanceux que moi.

Ne rêvez pas votre vie, vivez vos rêves

Xavier

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Worldtrip 2017-2018 est un projet de tour du monde en solitaire. Parti en septembre 2017, j’ai traversé l’Europe, puis pris le transsibérien, avant de visiter l’Asie Centrale, l’Iran et l’Inde. Vous pouvez suivre mes aventures sur ma carte de voyage, ainsi que sur Instagram !