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Le Myanmar, la merveille oubliée de l’Asie du sud-est

Cassons le suspens dès les premières minutes. Comment ne pas être mélioratif au moment de parler du Myanmar, ce pays oublié de l'Asie du sud est, au climat politique instable et si souvent associé aux troubles religieux et à la guerre?

Ne nous mentons pas, oui la corruption existe. Oui les tensions existent, et j'encourage toute personne curieuse à passer du temps à lire l'actualité sur le Myanmar.

Mais aujourd'hui, je ne parlerais pas cela. Aujourd'hui, je vais vous parler du cœur du Myanmar, ou des cœurs du Myanmar. De cette population, l'une des plus pauvres au monde, qui malgré tout ne cesse de sourire, de ces enfants dont chaque vue de l'étranger se révèle un émerveillement, de leur petites mains se levant quand ils nous aperçoivent, quelque fois sous l'impulsion de leur parent, bégayant un "mingalaba", le bonjour birman.

Égaré dans la jungle birmane, le héros ne s'appelle pas Bob Morane, mais Bon Xav.

L'arrivée à Yangon

Après une petite nuit dans l'aéroport de Bangkok, j'atterris à Yangon le 14 juillet dans l'après midi. Première impression, le calme est omniprésent, après deux mois de klaxons incessants en Inde. Je retrouve la sérénité lors de mes balades dans la ville.

Le 14 juillet jour de fête nationale, mais surtout de veille de finale de coupe du monde de football, où la France joue pour la victoire. J'ai la chance d'avoir un ami à moi travaillant sur place, Pierre, qui m'emmène dans l'endroit où la communauté française s'est déplacée en masse. J'ai l'habitude de croiser des voyageurs français durant mon voyage, mais 300 dans un même bar, chantonnant la marseillaise, et fiers de leurs racines au moment de célébrer la victoire, je n'aurais pas pu souhaiter meilleur endroit pour cette journée, une belle journée qui restera dans la mémoire de mon séjour !

La finale de la coupe du monde
Menu spécial france

Une ambiance à faire frissoner tous les amateurs de football

Une ambiance à faire frissoner tous les amateurs de football

Autre caractéristique de Yangon ? Il pleut H24 (mousson oblige) ! En quatre jours, seules quelques éclaircies me permettent de visiter la pagode connue de Yangon, Shwedagon Pagoda. Mais ce mauvais temps perpétuel me rend plutôt paresseux. Je passe un peu de temps avec Pierre, à profiter de la vie d'expatrié, dans un pays peu cher.

La belle pagode Shwedagon de Yangoon

Le Myanmar est légèrement plus cher que l'Inde, mais reste extrêmement abordable. La nourriture de la région Shan (dont mon coup de cœur pour les shan noodles) fait des merveilles pour deux euros.

Nouilles de l'état Shan

Un trajet en bus vers kalaw mouvementé

Quatre jours déjà passés, je choisis d'effectuer la boucle classique de visite dans le sens opposé, par esprit de contradiction sans doute. 🙂 Bagan sera donc pour la fin du séjour, place au lac Inle.

Le lac Inle est situé à l'est du Myanmar, mais au nord de Yangon. La région regorge de petits villages agréables qui forgent ce fameux cœur du Myanmar dont je vous parlais précédemment. L'une des activités principales est de faire une randonnée de quelques jours entre Kalaw et le lac.

Mon itinéraire de 21 jours au Myanmar, en finissant par Bagan

Je décide de prendre un bus de nuit entre Yangon et Kalaw. Mon bus est à 19 heures et la gare à 13 kilomètres de Yangon, mais Pierre me suggère de prendre deux heures de marge à cause de trafic, je pars donc à 17h10 de Yangon.
Le trafic est effectivement au rendez vous, je passe en tout 2h15 dans un taxi, pour 13km oui, je vous laisse deviner la vitesse moyenne. J'arrive donc à 19h25, persuadé d'avoir raté mon bus. Et effectivement, le bus n'est pas là, mais après cinq minutes de discussions avec l'agence, mon chauffeur de taxi me fait des gestes de revenir dans le taxi, j'ai de la chance, le bus ne doit pas être loin.

S'en suit alors un trajet d'une heure de taxi supplémentaire. Après ce temps, je commence à m'inquiéter, la route devient noire car les lumières se réduisent petit à petit, mon taxi ne parle quasiment pas anglais, je pense même à un moment m'être fait embarquer pour me faire voler mes affaires, malgré le taxi qui me répète "ok ok" a chacune de mes questions.

Se faire voler ses affaires, pensée d'européens encore. 🙂 Après une heure de taxi vers le nord, le taxi s'arrête sur le bas côté de la route, et j'aperçois un bus qui s'est arrêté, il s'agissait de mon bus. Je comprends alors que cela fait plus d'une heure qu'on chasse le bus, qui était probablement parti à l'heure ! En rentrant dans le bus, je ne sais pas si je dois être amusé ou impressionné. Probablement un peu les deux. Je choisis d'en rire.
Entendons nous, cette situation ne serait jamais arrivée en Europe de l'ouest. La modernité et sérieux des réseaux de transports rendent ceci impossible, on m'aurait probablement dit de repayer un billet. Et pour moi, c'est la magie de l'Asie, la magie du voyage et du backpacking. Ce moment où tu regardes les faits et tu rigoles en te disant "c'est n'importe quoi", cette "culture de l'arrache" qui me correspond peut être aussi.

Randonnée de Kalaw au lac Inle

Le bus arrive à Kalaw à six heures du matin. Le trek commence à huit heures, il se fera sans moi aujourd'hui, je choisis de me reposer dans une auberge de la ville,  le Roma Inn hostel, dormant très peu dans les bus de nuit.
Le Roma Inn propose de passer par leur auberge pour l'organisation du trek, avec l'agence Jungle trek. Pour être honnête, on m'avait conseillé une autre compagnie : Eversmile, mais il ne m'ont répondu sur les réseaux sociaux que cinq jours après mes demandes d'informations, et voyant que la plupart des personnes de mon auberge allait passer par Jungle trek, j'ai pensé (à raison) que le groupe était plus important qu'une agence donnée, surtout que les avis de Jungle trek sur internet sont plutôt bons. Nous optons pour le trek "3 jours, 2 nuits" plutôt que le "2 jours, 1 nuit".

Nous partons donc à dix personnes : un australien, un anglais, deux catalans, un canadien, trois hollandaises et notre guide : Simon. Sur ces dix personnes, sept étaient dans l'auberge. Le couple de catalans nous a rejoints au moment du départ, fait depuis le bureau de l'agence. Anecdote amusante, l'agence avait prévu à la base de séparer l'ensemble des personnes en deux groupes, un groupe de sept (le nôtre, huit en incluant le guide), et un groupe de six. Mais les deux catalans, en voyant notre groupe, a délibérement changé de groupe, pensant qu'ils s'amuseraient plus dans notre groupe. Je ne regrette pas, Gerard et Alicia étaient de supers personnes, j'ai beaucoup aimé leur présence.

L'itinéraire de trek est le suivant :

Itinéraire du trek (48 km)

Nous commencons notre trek... sous la pluie. Je ne suis pas surpris, nous sommes en juillet, pendant la saison des pluies. On m'avait expliqué que dans cette région, la pluie est moindre qu'à Yangoon, ce qui est le cas ceci dit. Nous effectuons sur ce premier jour 17 kilomètres. Le parcours est relativement plat et par chance, le brouillard se lève, révèlant les paysages du Myanmar, paisibles et splendides.

le coeur du Myanmar

Suite au repas, Simon s'arrête près d'un champ et teste nos connaissances en nous montrant du gingembre (en ayant expliqué qu'il cherchait une mine de proximité cinq minutes avant, que j'ai évidemment cru...).

Une mine de proximité

Comme vous le remarquez sur les photos et vidéos, la pluie et le brouillard sont relativement présents. Néanmoins, ils n'ont n'a pas perturbés la bonne humeur du groupe, où chacun épice de son caractère les conversations. Je me sens chanceux d'être tombé dans ce groupe, ayant la sensation de m'être fait des amis pour certains.

Les Jungles kings, et de belles personnes

Un autre aspect superbe du trek est qu'il traverse de nombreux villages. Ainsi, nous croisons assez souvent des habitants qui, curieux de nous voir, nous regardent et sourient, nous disent bonjour, et repartent s'atteler à leurs tâches quotidiennes. Je ne saurais dire pourquoi, mais ils m'ont touché. J'ai trouvé leur sourire sincère.

Nous finissons la journée aux alentours de 17 heures. Nous mangeons chez l'habitant et dormons sur des futons posés sur le sol. Le confort est sommaire, mais suffisant pour moi. Le repas est même plutôt agréable, dans une bonne ambiance. Nous finissons la journée à boire quelques bières et à jouer aux cartes.

Après une nuit de sommeil réparateur, nous voilà repartis au petit matin. Je n'ai pas très bien dormi, les chiens nous ont réveillés vers cinq heures du matin. Mais le petit déjeuner, inclus dans le prix du trek, me donne des forces : fruits et rigolades en guise de premier repas, je n'en demandais pas plus. Nous voila reparti !

Le temps est l'exact copie de la veille, mais les paysages sont toujours là. J'apprécie cette deuxième journée à sa juste mesure.

Repas du soir
Petit déjeuner
Dans la verdure du Myanmar

Ce deuxième jour est même un peu plus pluvieux que la veille. Et certaines personnes du groupe comme Phil et Darsh ont eu la bonne idée de faire le trek en chaussures ouvertes. Certaines parties du trek se révèlent être une patinoire pour eux. Et moi, avec ma caméra, je me régale à attendre la chute d'un des deux...

La boue durant le trek

Et ce qui devait arriver arriva. Phil, bien que très attentif, se déconcentre légèrement en traversant un pont, sous mon oeil avisé, en train d'enregistrer la chute.

Et c'est la chute

Bien entendu, pas de dégats physiques pour lui, mais quelques fous rires. 🙂

Dans la journée, nous faisons une pause au marché d'un petit village birman. L'occasion de croiser les locaux, discuter, rire, et faire des photos !

 

Le marché d'un village proche du lac
Enfant du Myanmar au marché

Nous finissons cette journée de la même manière que la précédente, sauf que nous dormons dans un monastère cette fois, sous le regard des habitants toujours aussi curieux.

Le monastère ou nous avons dormi
Un village birman
Habitants du villages qui nous regardent, et nous sourient
Un habitant du village

Après 48 heures dans la pluie et la boue (mais pouvait il en être autrement pendant la saison des pluies ? Si vous avez la possibilité, allez y pendant les bonnes saisons), nous arrivons au bord du lac Inle après dix kilomètres de marche le troisième jour, ce paisible lac où je passe deux jours, à recharger les batteries !

L'auberge que nous prenons se situe de l'autre coté du lac. Pour le rejoindre, le trek inclut une escapade en bateau du point ouest du lac au point nord. Nous finissons ces trois jours en admirant le lac au plus près de celui-ci, à travers la verdure d'abord, puis près des pécheurs.

A travers la verdure du lac
Une maison près du lac inle
Sur le lac
Un pécheur sur le lac Inle

Au lac Inle, je découvre la chaîne d'auberges Ostello Bello, dont je me permets de faire un peu de publicité : c'est grand, sympa, pas si cher, et c'est le repaire des touristes. J'y ai fêté mon anniversaire à Bagan notamment.

Vous l'avez compris, ce trek de trois jours a été une super expérience, que je ne peux que recommander. Ci-dessous, vous trouverez un résumé de ce trek. On paie au début, et après on profite, et c'est vraiment super !

****

Prix de la prestation au 19 juillet 2018 : 40000 kyatt.
Trois jours de trek, Deux nuits chez l'habitant.
Sept repas inclus, arrivée au lac Inle à midi et tour de bateau inclus pour rejoindre la ville touristique.
Boissons additionnelles non incluses.
Douche et lits sommaires.

*****

Départ vers Hsipaw

Après deux jours à se reposer au lac Inle, je décide de m'aventurer au nord du pays, vers Hsipaw, avec Darsh.
Hsipaw est une ville où les touristes hésitent à aller. Tout simplement car elle est la porte d'entrée vers les villages où vraisemblablement des fusillades arrivent de temps en temps. Mythe ou réalité, le Myanmar possède l'inconvénient d'être pauvre en information fiable. Néanmoins dans mon auberge était affichée les régions proches de Hsipaw interdites aux touristes, et celles autorisées. Personnellement, je n'ai ressenti aucun danger, j'ai même plutôt aimé l'atmosphère paisible de cette ville.

Ces deux jours à Hsipaw me permettent aussi de discuter avec Darsh, de créer un vrai lien d'amitié qui manque parfois dans un voyage. Nous passons la première journée à visiter la ville, et faire une balade pour admirer le coucher de soleil sur la ville.

Sunset Hill, à Hsipaw

Le lendemain, nous décidons de faire un trek d'une demi journée dans ces montagnes, si belles, si attachantes. J'y retrouve l'atmosphère du trek précédent : De la verdure, du calme, des gens curieux et souriants, des enfants rayonnants. C'est fantastique. Comme les mots me manquent pour décrire l'atmosphère, voici une série de photos de cette journée.

Notre guide pour la journée, en compagnie d'une Israélienne.
Les enfants
Paysages des villages proches de Hsipaw
Paysages des villages proches de Hsipaw
Le village où nous avons mangé
Le regard des enfants du Myanmar...
Le birman qui nous a ramené à Hsipaw en moto

A Hsipaw, j'ai compris que j'étais touché par ce pays. Hsipaw, c'est le Myanmar non touristique, le calme d'un arrière-pays où les gens sont souriants, insouciants malgré la pauvreté. Alors je profite de ces paisibles moments, en ouvrant mes yeux et mon coeur.

Moi qui fait des bulles avec une feuille ! Incroyable !
Le retour en moto !
Les enfants de Hsipaw : "Com ça" veut dire "Bonjour".

De Hsipaw à Mandalay par le viaduc de Gokteik

Si vous comptez aller à Mandalay après Hsipaw, ne ratez pas le train qui joint les deux villes. Il est long, insalubre et parfois sale, mais les paysages le long de la voie sont paisibles et agréables. Et surtout le passage du voyage est la traversée du viaduc de Gokteik, qui, à l'époque de sa construction, était l'un des plus hauts du monde.

L'arrivée au viaduc (et la traversée) est le moment fort du voyage. Pendant quinze minutes, à une vitesse très faible pour ne pas endommager la structure, le paysage est dégagé et donne sur cette fameuse jungle birmane, verdoyante de beauté. (et oui, c'est mon article alors j'invente les expressions que je veux d'abord ! ^^)

La fabuleux viaduc de Gokteik
Le viaduc de Gokteik

J'imagine ce viaduc comme le pont de la rivière Kwaï, sauf que celui là n'explosera pas. Nous arriverons après douze de train à Mandalay.

Par ailleurs, à un arrêt de train, j'apercois au loin des jeunes birmans qui jouent au sport national du Myanmar, le Chinlone. Je reste émerveillé par leur technique et c'est pour cela que je vous partage cette vidéo :

Le chinlone, sport national du Myanmar

Mandalay et ses environs

Après une bonne semaine de trekking et de nature, Mandalay est la première ville historique de mon séjour. (je ne considère pas Yangoon car il y a très peu à voir). L'activité principale de la ville ? Louer un scooter et visiter les temples qui règnent sur la région, dans et en dehors de la ville.

Parmi mes coups de cœur, le temple au livre le plus long du monde, une merveille pour la composition photographique. Le Kuthodaw pagoda, construit en 1857, possède ce titre, avec ses 729 sculptures de marbre abritant les pages du fameux manuscrit bouddhiste.

Le coucher de soleil sur le U-Bein Bridge est aussi spectaculaire. Ce pont de 1.2 kilomètres est considéré comme le plus vieux pont en teck du monde. L'occasion de faire des photos du paysage, et de ce gentil moine qui a bien voulu poser pour moi !

Mon ami moine du Myanmar
Le palais de Mandalay
Une famille birmane qui prie dans un temple (la petite est mignonne comme tout)

Pour profiter pleinement de Mandalay, deux ou trois jours sont nécessaires. Si les sites principaux de la ville peuvent se faire à pied (prévoir la journée, les distances sont grandes), il est agréable de louer un scooter pour se déplacer en dehors de la ville et voir les temples aux alentours.

C'est précisement ce que j'ai fait le deuxième jour. Voici l'itinéraire que je me suis concocté :

Mon itinéraire à Mandalay
Scooter
Recharge en essence

Pour atteindre les temples Mya Thein Tan et Migun Sayadaw localisés en 1 et 2, j'ai choisi de contourner la rivière, malgré la possibilité de traverser en bateau. J'aime bien rouler alors j'ai fait ce choix. Ces temples sont assez agréables, entre le temps Mya Thein Tan, tout blanc et charmeur, contre le Migun Sayadaw, plus abimé, ce qui fait son charme (on se demande comment il tient debout d'ailleurs.

Pas terrible cette photo, mais je réalise que j'ai pas mieux 😀
Migun Sayadaw

En revenant vers Mandalay, je me suis arrété à Sagaing, dont l'abondance de temples vaut aussi le coup d'oeil. Attention à respecter la limitation de vitesse, très spécifique ! ^^

Sagaing
Attention, on ne dépasse pas 48 !

Anecdote amusante : sur cette route, je prends en stop un moine bouddhiste. En roulant tranquillement, je l'apercois sur le coté qui me fait des grands signes. Je m'arrête pensant qu'il a un souci, mais il veut juste que je le prenne sur ma moto. Il ne me donne pas vraiment le choix, mais la situation étant assez cocasse, j'immortalise cela à l'aide d'un selfie. Ne parlant pas le même langage, les signes nous aident à nous comprendre. Après avoir rigolé ensemble, je le dépose au monastère quelques kilomètres plus loin et reprends mon chemin !

Mon nouveau pote !

Je finis ma journée sur le pont U Bein bridge, puis je rentre tranquillement à mon auberge, afin de profiter de ma dernière soirée avec Darsh. Déja neuf jours ensemble, le temps semble passer à une vitesse supersonique. Une belle personne, un nouvel ami en chemin !

ce n'est qu'un au revoir mon ami ! Parfois on trouve des perles, et je suis ravi d'avoir croisé ton chemin !
Ah oui, j'ai joué à ce jeu au Myanmar. C'était trop bien, mais j'ai oublié le nom...

Le lendemain, je packe mes affaire et finit mon périple au Myanmar en prenant route vers Bagan. Nous sommes le 30 juillet.

Bagan

Que ceux qui n'ont pas vu l'image des montgolfières au dessus de Bagan et de ses 3000 temples, aillent sur Google pour s'imprégner de cette atmosphère si particulière. Bagan, havre de paix, havre de religion, où visiter tous les temples s'avère impossible. Mais louer un scooter électrique (obligatoire ici pour préserver le site), et se perdre dans les chemins de terre qui relient les temples est un incontournable. Parfois reconnaître un temple déjà fait, ou reprendre une photo car la lumière est de meilleure qualité est un fait commun. Admirer le coucher de soleil sur un temple où l'observatoire est le point final de notre journée.

Un conseil pour rencontrer du monde, s'inscrire au boat trip du coucher de soleil. Et aller à Ostello Bello. 🙂

The ostello bello addiction
Un beau coucher de soleil

Je n'ai pas de conseil pour Bagan, juste y passer trois jours à se ballader. Parfois des photos valent mieux que des mots !

La douceur de Bagan
Des beaux temples et des belles personnes
Chaque temple a une spécificité
Les temples sont soit grands et majestueux, soit petits et mignons
Rencontre avec les lovcaux toujours aussi souriants et gentils
Vue de la tour d'observation de Bagan
Allier la beauté des temples aux couleurs du coucher de soleil
L'un de mes préférés à Bagan

A Bagan, je fête aussi mon anniversaire. Et oui, bon anniversaire Xavier, 32 ans, on devient vieux. Alors oui, faire son anniversaire à l'étranger c'est différent de la zone de confort à laquelle on est habitué mais c'est aussi des sensations nouvelles. Ainsi merci à mes partenaires de gang pour cette soirée, qui m'auront apporté joie et bonne humeur! Je ne pouvais rêver mieux en fait que commencer l'année dans cet endroit qui a touché mon coeur et mon âme.

My mates
L'homme devient sage avec les années

Retour vers le sud et traversée vers Mae sot

Mon passage de frontière mérite lui aussi quelques mots. Fin juillet 2018, le Myanmar a été frappé par une montée des eaux impressionnante, nécessitant l'évacuation de 60000 personnes sur place. Mae sot, la ville frontière entre le Myanmar et la Thaïlande, a aussi été touché. J'avais des sérieux doutes sur l'ouverture de la frontière lors de mon passage, je me suis même posé la question de prendre un avion.

Comme je le disais précédemment, l'information fiable est une denrée rare au Myanmar. J'ai aussi été étonné que l'embassade de France ne donne aucune nouvelles de l'ouverture des frontières et de la situation sur place.

Alors j'ai tenté, misant sur ma bonne étoile. Et c'est passé, l'eau avait quasiment disparu des routes hormis quelques endroits.

Des inondations gérables. Mais imaginons la situation dix jours auparavant....

Je suis parti de Bagan le 3 août au soir pour arriver le 4 à Yangon à 7 heures. Demandant des informations à la gare, j'ai pris un bus à 7h30, pour finalement arriver à 17h30 à la frontière thaïlandaise, la boule au ventre de quitter un pays comme celui la.

Puis la raison et l'aventure reprend l'ascendant, et comme toujours dans ce voyage, ce n'est qu'un au revoir.

 

Conclusion

Et c'est ainsi qu'après vingt-quatre heures de transports, je passe la frontière à Mae sot, avec le sentiment d'avoir terminé un chapitre important de ce tour du monde.

En écrivant ces mots quelques semaines après avoir visité le pays, je peux maintenant être sûr de mon ressenti. Le Myanmar a touché mon cœur, mes émotions. A chaque fois que je parle de ce pays à d'autres personnes, mon coeur s'emballe, et je parle de celui-ci avec passion, celle qu'il mérite.

Je n'oublie pas ce sourire. Je n'oublie pas non plus les personnes incroyables qu'il m'a fait découvrir.

Et surtout, je n'oublie pas une chose : que je n'ai pas tout vu de lui.

Si vous lisez mes articles régulièrement, vous savez que je termine souvent mes articles par la citation qui dicte mon voyage, de ne pas réver sa vie mais vivre ses rêves. En écrivant ces mots, je ressens exactement cela.

Myanmar, merci de m'avoir fait rêver.

A bientôt !

BX.
Vivez le rêve birman !

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Worldtrip 2017-2018 est un projet de tour du monde en solitaire. Parti en septembre 2017, j'ai traversé l'Europe, puis pris le transsibérien, avant de visiter l'Asie Centrale, l'Iran et l'Asie de l'est. Vous pouvez suivre mes aventures sur ma carte de voyage, ainsi que sur Instagram !

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2 réflexions au sujet de « Le Myanmar, la merveille oubliée de l’Asie du sud-est »

  1. je suis bien content que tu aies apprécié à sa juste valeur ce pays… encore préservé du tourisme de masse… il m’a fait penser un peu au Cambodge par certains aspects… surtout au niveau de sa population et de sa gentillesse…
    Le coup du Moine 🙂 ça me rappelle mon tour de scoot avec l’indonésienne lorsqu’on était sur Java ensemble 🙂

  2. Super article dont les émotions sont issues d’un vrai travail d’immersion.
    C’est ce genre de témoignages sincère et poignants qui peuvent faire changer des opinions.
    D’ailleurs, les photos sont superbes ! (surtout celle du restaurant de nouilles de l’état Shan ahah)
    Continue Xav, j’attends tes autres articles !

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